Gordon Brown et Tim Berners-Lee: concilier web et développement
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Gordon Brown et Tim Berners-Lee: concilier web et développement

netinfluence a assisté à la conférence exceptionnelle de Tim Berners-Lee, inventeur du World Wide Web, et Gordon Brown, ancien premier ministre britannique, qui s’est tenue à l’université de Genève le 6 avril.

Sous un format de discussion ouverte, modéré par Alberto Ibargüen, directeur de la Fondation Knight, les deux hommes ont abordés des thèmes liés aux possibilités offertes par le web « ouvert » pour favoriser le développement et la démocratisation.

Que retenons nous de cette conférence?

Dans certaines régions du monde, notamment les pays en voie de développement, la majorité de la population n’a pas encore accès au web.

Ce n’est pas tellement le manque d’infrastructures et de connexions à Internet qui est en cause (en effet le taux de pénétration des technologies mobiles se situe aux alentrous de 40% en Afrique), mais le manque de représentativité des langues locales sur la toile et l’illettrisme qui touche plus d’un milliard d’adultes dans le monde.

Le net ne peut-il quand même aider les populations défavorisées? Pour Gordon Brown, Internet reste l’un des meilleurs moyen de développement: il amène du savoir, il ouvre des opportunités incroyables et de ce fait dynamise l’économie d’un pays et crée des emplois.

Pour illustrer son point de vue, l’ancien premier ministre britannique, a donné l’exemple d’un village dont les habitants, producteurs de tomates, avaient du mal à fixer le prix des denrées, maîtriser la distribution et les marges. Grâce à l’arrivée d’Internet à la bibliothèque du village, ils ont pu accéder à des informations cruciales et résoudre leurs problèmes.

Similairement, une personne de l’auditoire a donné l’exemple étonnant d’un village indien, ou une borne Internet a été placée. Au bout de 6 mois, les enfants du village savaient maîtriser l’ordinateur et lire les textes en anglais.

Tim Berners-Lee y voit l’importance de faire confiance aux gens en leur offrant une connexion à Internet. Son adoption est probablement plus facile que prévu et le problème de la langue, même si important, n’est pas un problème insurmontable: il faut faire d’Internet un média multi-langues et ne pas se limiter à l’anglais.

Les deux membres de la World Wide Web Foundation, un organisme qui lutte pour maintenir la liberté d’accès au Web, ont donc clairement argumenté dans ce sens. Mais ils n’ont pas forcément partagé une vision ou des propositions concrètes sur les réflexions des gouvernements, organisations internationales ou même entreprises.

Rien n’a été dit non plus sur les bouleversements en profondeur du web, sur sa commercialisation ou sa transformation en «prison dorée».

Retrouvez la vidéo de la conférence ici.

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