Les millennials: comment sera la génération des natifs numériques
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Les millennials: comment sera la génération des natifs numériques

Ils ont la dizaine d’années aujourd’hui.  Ce sont ces enfants nés au début des années 2000.
Eux sont nés avec le numérique tel que nous le connaissons actuellement.  C’est la génération tactile qui jouait avec nos iPhones et nos iPad avant de marcher ou de savoir parler.  Pour eux le digital fait partie de l’environnement.  Ils ne lui vouent aucune admiration particulière.  C’est là, ça existe.

Vous avez surement vu cette vidéo du bébé qui ne comprend pas pourquoi son magazine ne marche pas?

C’est aussi banal que l’eau courante ou l’électricité.

Rappelez-vous ce que vous disiez à vos parents ou grands-parents qui vous expliquaient, « moi tu sais je n’avais pas l’eau courante quand on était enfant, et l’électricité était une denrée rare ».  Eux vénéraient cela et s’en émerveillaient quotidiennement.  Pour vous, cette admiration vous semblait surréaliste tellement il vous était difficile d’imaginer qu’il pu en être autrement.

Nos millenials sont comme ça.
J’ai une fois montré à ma fille que nous avions des CD.  C’est la première fois qu’elles en voyaient.  Et elle n’arrivaient pas à comprendre l’intérêt de stocker si peu d’informations sur un support (physique) alors qu’elle pouvaient avoir notre collection entière de CD sur leur iPod (dématérialisée).
Le revers de la médaille, c’est que pour eux, le numérique ne crée pas l’émerveillement.  C’est un dû.  Et ne pas l’utiliser est absurde pour eux.

J’ai eu une longue discussion avec mes enfants qui ne comprennent pas pourquoi ils portent de lourds cartables alors que tout pourrait rentrer dans une tablette.  L’école a encore du chemin à faire…

Qu’est-ce que cela signifie pour les consommateurs qu’ils sont?

On ne leur vendra pas la magie du digital car c’est pour eux ce que l’électricité est pour nous: une commodité.
Pour les impressionner, ce n’est donc pas sur le quoi mais sur le comment qu’il va falloir travailler.

Bercés aux jeux numériques, ils ont appris leurs tables de multiplication ou l’écriture avec l’aide d’une app amusante.  Pour eux, apprendre doit être associé avec le jeu.  Ils sont demandeurs d’expérience.

Angry birds, Minion Rush, Minecraft, Cut the rope sont leurs outils d’apprentissage.  Et s’ils font très bien la différence entre la réalité et les monde virtuels, ils ne les opposent pas comme nous.  Ils ne compartimentent pas le travail d’un côté et le jeu de l’autre. Pour eux cela doit être imbriqué pour que ce soit mieux.

Ils sont habitués à passer d’une chose à l’autre en clic. Contrairement à la Génération Y qui peine à se trouver, ils ne zappent pas.  Ils explorent et se jettent tout entiers dans les expériences.  C’est donc la qualité de celles-ci qui va compter plutôt que sur quoi elle s’exécutera.

Ils vénéreront tout aussi bien le magasin de chaussure qui leur fourni des tapis de jeux et un toboggan, qu’une heure passée sur une tablette.

Cette génération va avoir besoin que l’on repense à ce que nous appelons expérience car ce qu’ils vivent à une dizaine d’année est déjà si riche que la barre va être très haute pour la suite. Le jeu a redéfini leurs attentes (voir l’article de ErinRose Sullivan qui explique comment cela est arrivé).

Pour les séduire, il va falloir revoir ce que nous appelons le marketing pour passer au marketing expérientiel.  Et quand on voit à quel point il a été difficile de faire basculer les marques au digital (beaucoup ne s’y sont pas encore converties), ce n’est pas gagné.
Et on ferait bien de se dépêcher car dans 10 ans ces consommateurs seront non seulement vos clients mais ils seront vos employés.  Il y a fort à parier que ce qu’ils attendent du monde de l’entreprise n’ait vraiment rien à voir avec ce que nous vivons aujourd’hui.

Chères marques, chères entreprises, il vous faut monter à bord du train de l’innovation, mais attention, c’est un TGV et il est déjà lancé à pleine vitesse!

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