Normalement, le sponsoring, je trouve ça barbant. Pour une fois, j’ai trouvé une initiative sympa et j’ai voulu interviewer son créateur afin d’en savoir un peu plus.
L’assureur April, sponsor de l’événement a choisi une manière originale de se présenter cette année. J’ai eu l’occasion de discuter avec leur Directeur général de April technology (DSI) du groupe, Denis Bourdon. Voici son interview:
Pourquoi un Hackathon?
Nous nous posons des questions en permanence sur l’évolution de leur plateforme et leur approche. Cet événement était une opportunité simple de soumettre le problème à la sagacité des foules.
Et puis au delà de cela, car on ne peut pas vraiment avoir d’attentes autres que participatives d’un tel événement, c’était l’occasion de s’impliquer de manière originale et de créer du lien, d’ouvrir des discussions.
En quoi consiste le Hackathon?
L’idée est de donner l’opportunité à un groupe d’une 50ène de personnes, invitées à participer durant 2 jours, de réfléchir à rendre l’assurance plus facile en travaillant sur le parcours depuis la prise de contact à la gestion du contrat ou des sinistres.
Les personnes pourront choisir le sujet qu’ils souhaitent et le développement peut prendre la forme d’une application ou simplement d’un concept. Les projets seront tous présentés demain à un jury composés de divers profils afin d’évaluer la pertinence des idées.
Comment avez-vous constitué les groupes?
Les équipes sont constituées de 50 personnes environ aux profils aussi divers que variés (data scientists, développeurs, personnes connaissant le monde des assurances, experts en UX…). Les 5 groupes sont également coachés par des experts de IBM (watson).
Quelles données utilisez-vous?
Nous avons choisi de mettre à disposition des données de clients, de prospects, de contrats et d’événements laissés par les clients sur nos divers sites internet afin que cela soit représentatif de la réalité. Nous avons fourni un échantillon partiel de leurs données qu’on a bien entendu anonymisées auparavant. Le but? Faire travailler les esprits non pas sur des feuilles vides mais sur des sources réelles. Ils peuvent ainsi mieux appréhender la différenciation des attentes suivant les types de clients, jeunes, retraités…. C’est IBM (watson) qui leur fourni le soutien pour la plateforme technique.
Pourquoi ces données?
L’idée n’est pas de réfléchir uniquement sur un parcours théorique mais sur des données existantes, quitte à partir sur une toute petite partie du périmètre. Le but n’est pas de résoudre toute l’équation mais d’imaginer où on pourrait intervenir pour améliorer le processus.
Comment est née l’idée?
En discutant avec des personnes de la cuisine du web, pour valoriser notre partenariat, on s’est dit que ce serait une bonne idée. C’est WIN-WIN. Cela permet de créer une animation pour le blend, et d’attirer une population qui ne travaille habituellement pas ensemble (personnes recrutés avant l’event parmi les participants et les partenaires). C’est aussi l’occasion de faire du networking et de pousser l’idée de l’innovation.
Plutôt que de planter simplement son stand et de distribuer ses flyers, je trouve chouette quand les sponsors s’impliquent et imaginent une réelle attraction qui soit à la fois une vitrine pour eux mais surtout une opportunité de connexion et d’ouverture avec l’écosystème local.
Je ne sais pas si ils auront récolté des informations utiles pour la suite mais ils ont eu l’air de trouver beaucoup de plaisir à faire ce hackathon.