Retrouvez ci-dessous ma chronique com.geek parue dans Cominmag, le magazine du marketing, de la communication et des médias en Suisse romande, de Février 2011:
Alors que Mark Zuckerberg a été élu « Personnalité de l’année 2010 » par le magazine américain Times, Facebook, fort de ses 600 millions d’utilisateurs, poursuit son expansion. Sa plateforme, dotée de composants qui poussent davantage l’intégration des sites web à Facebook, favorise le passage progressif de l’ère du web de l’information à celle du web social. A la clef, des expériences plus personnalisées et la recommandation sociale comme meilleure forme de marketing !
Nous sommes en train de participer à une transformation: celle du web des machines en web des humains. En effet, contrairement à Google qui indexe le web à coups d’algorithmes savants, Facebook est en train de construire le « web social » fondé sur les utilisateurs, leurs relations, leurs intérêts et leurs recommandations.
Au cœur du dispositif se trouve la «plateforme Facebook» et ses composants sociaux dont le fameux bouton « Like », qui permet aux utilisateurs de s’associer à n’importe quel contenu, et « Login with Facebook », qui permet aux utilisateurs de transporter avec eux leur profil, leurs amis et leurs préférences sur un site supportant cette fonctionnalité. Aujourd’hui, 50% des sites les plus visités au monde disposent des composants de la plateforme Facebook, 10.000 nouveaux sites les intègrent chaque jour et plus de 250 millions de membres les utilisent déjà régulièrement !
Cette révolution « sociale » touche tous les domaines: le gaming avec des jeux tout simples comme Farmville ou Mafia Wars, qui comptent des millions de joueurs ; les sites d’actualités, comme celui du New York Times, qui intègrent quasiment tous le bouton « Like » sur leurs articles ; les sites de partage de vidéos ou de musique comme YouTube et MySpace, ou les sites de recommandations comme TripAdvisor, sans oublier les sites de e-commerce comme Amazon, ou Levi’s qui était la première marque à proposer le social shopping.
Ainsi, en ajoutant une couche sociale à l’activité sur le web, l’expérience de l’utilisateur est à la fois personnalisée et enrichie. Cela est rendu possible par le fait que les gens utilisent leur identité réelle pour interagir avec d’autres personnes, mais aussi avec les marques et les produits qui les intéressent.
Le marketing et la publicité n’échappent pas à cette évolution.
L’influence de la recommandation sociale sur les choix de consommation est reconnue, et les outils de la plateforme Facebook ne font que renforcer son importance dans les échanges sur le web. Le rêve de tout marketeur a toujours été que vos amis vous donnent envie d’acheter ses produits. Or, en ajoutant également un contexte social à la publicité, Facebook permet précisément cela. Les utilisateurs de Facebook peuvent « aimer » une publicité sur le réseau social. Ce faisant, l’information s’affiche sur leur mur et dans le flux d’actualité de leurs amis. Le message prend du coup de la valeur à leurs yeux, car il comporte votre approbation personnelle.
Il n’y a pas si longtemps, un web post-Google n’était même pas imaginable. Mais avec la « Facebookisation » du web en cours, c’est bien un web réorganisé autour des individus vers lequel nous tendons, et le passage de la sagesse des foules à la sagesse… des amis !