Une des choses qui m’a le plus frappé dans les entreprises dans lesquelles j’ai travaillé par le passé, c’est le peu d’intérêt de ces dernières envers leurs employés.
C’est loin du web ce sujet ? Et bien pas tant que cela finalement car les langues se délient maintenant et les employés commencent à partager leur vécu.
Les marques, de plus en plus exposées aux critiques, ont plus que jamais besoin du soutien de leurs forces vives.
Oui, mais cela ne s’improvise pas et il ne suffit pas d’un claquement de doigts pour obtenir le support sans faille de ses employés.
A l’exception d’une seule entreprise, Siemens, qui cherchait toujours à partager les informations sur les derniers produits, proposait des ventes au personnel, envoyait de l’information régulière et faisait en sorte que l’on aime ses produits, toutes les autres entreprises dans lesquelles j’ai travaillé ne s’intéressaient pas à notre avis ou notre épanouissement.
Siemens restera pour toujours l’entreprise qui avait tout compris pour moi : La fierté des productions, un soin porté à nos avis, une communication virale (parrainage aux ventes, au recrutement…) et un management qui avait constamment à coeur de faire en sorte que l’on se sente bien et que l’on progresse.
Ce qui est incroyable quand on y pense car la capacité à faire du bouche à oreille et largement proportionnelle à l’engouement de ses employés et exponentielle en fonction du nombre de personnes « contaminées ».
Les départements de communication pour ce que j’ai pu en observer, s’intéressaient principalement aux tierces personnes externe à l’entreprise (médias, clients, partenaires ou fournisseurs).
Les RH, complètement concentrées sur le recrutement d’une part et les exécutifs de l’autre, n’ont souvent pas le temps de se consacrer à leurs forces vives (combien d’entre vous n’ont vu les RH qu’à leur entrée et leur sortie de boite?).
Après un passage dans un grand groupe alimentaire, mon capital sympathie pour cette marque s’est même complètement effrité.
Pourquoi ?
Probablement parce que les valeurs que j’avais attachées à cette marque – l’éthique, le soin porté aux autres, le nid (la mère protégeant ses petits), le côté humain et paternaliste, voire même familial – je ne l’ai absolument pas retrouvé dans mon environnement de travail.
Certes, j’ai reçu des échantillons, mais soyons honnêtes, cela ne fait pas tout.
On le comprend bien dans ces exemples, on ne peut pas provoquer un amour aveugle et l’amour et l’attention sont des choses réciproques.
En d’autres mots, si l’image que l’on se fait ne correspond pas à notre perception (Produits de bien être et management inhumain par exemple), il y a desamour.
Si l’entreprise ne s’intéresse qu’à vous avant de vous recruter et plus par la suite, il y a desamour. Si vous n’êtes qu’un « travailleur », pas plus avantagé, pas mieux informé (souvent d’ailleurs moins que l’extérieur), votre engouement s’effrite avec le temps.
C’est un peu comme dans une relation humaine finalement. Passer la lune de miel, si l’on veut que la flamme grandisse, il faut entretenir ce trésor et mériter l’attention de ses employés. C’est un honneur d’avoir l’attention de son personnel mais cela se travaille. La fiche de paie à la fin du mois n’achète pas tout et justement pas l’attention et l’amour des employés.
Vos avis ou retours d’expérience m’intéressent :
- Avez-vous connu des expériences de politiques d’entreprise qui vous ont touché et font que même, avec le temps, ce sera pour vous la meilleure entreprise que vous aurez connu ?
- Avez-vous au contraire désenchanté d’une entreprise que vous adoriez au départ ?
- Avez-vous des exemples de blogs d’employés ou de campagnes de soutien d’employés ?