Le web 2.0 et le « nouveau marketing » comme certains l’appellent commencent à faire des émules dans les entreprises.
Ce n’est pas encore la ruée mais les entreprises sont de plus en plus nombreuses à percevoir l’intérêt de ces nouvelles méthodes. Nombreuses se torturent déjà à faire rentrer tout cela dans l’organisation actuelle.
Ce qui s’apparente probablement pour elles à une preuve d’avant gardisme comprend cependant les ingrédients de la défaite.
Vous ne ferez pas rentrer un 42 dans un 36; pas plus que vous ne rendrez 2.0 une entreprise à l’organisation taylorienne. On ne peut pas adopter les « nouvelles méthodes » et mettre en place un « nouveau marketign » que si l’entreprise repense son organisation pour tirer profit de ces nouveaux apports (Pour en savoir plus, lire : The future of Management, Gary Hamel). L’organisation doit s’adapter et se modifier pour gagner en agilité (si elle veut pouvoir être agile et réactive).
Pour être plus précise, vous n’allez pas dès demain convaincre tous vos employés de se mettre à bloguer pour booster le processus d’innovation si la participation à ce blog s’avère en opposition au protocole hiérarchique, si les contributeurs ne sont pas incités et récompensés et si en fin de chaîne, les managers ne sont pas briefés et formés sur l’importance de créer des conversations et sur comment gérer le contenu. Que deviendraient les idées brillantes si personne n’avait la responsabilité de explorer ? Que deviendraient les contributeurs si leur participation était vue comme un outrage à leur hiérarchie ?
Bref, il faut pouvoir synchroniser vos ambitions avec votre organisations et pas le contraire. Les entreprises, dans un réflexe conservateur et économe, imagineront surement pouvoir se dispenser d’une telle remise en question. Elle est pourtant vitale.